Actualités

Dans l’HISTOIRE À JAMAIS

Ces derniers mois ont été marqués par les commémorations autour du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie et en Provence et de la Libération de Paris.

Mais il est nécessaire de rappeler que, sans les résistants, sans le sacrifice de milliers d’hommes et de femmes, le débarquement et la libération de la France n’auraient pu avoir lieu. C’est le cas des martyrs de Châteaubriant, fusillés en représailles d’un acte de résistance, le 22 octobre 1941 dans une carrière de la ville. En ce mois d’octobre, nous commémorons les 83 ans du sacrifice de ces 27 otages. S’ils ne sont pas les premiers otages exécutés, leur massacre est le point de départ des exécutions massives perpétrées à titre de représailles par les Allemands.

Chronique d’un meurtre

À la suite d’un attentat survenu le 21 août 1941 contre un officier allemand, l’aspirant Moser, par le futur colonel Fabien, dans le métro à Paris, une ordonnance de l’occupant décrète que tous les Français mis en état d’arrestation seront considérés comme otages et, qu’en cas de nouvel acte, un nombre correspondant à la gravité de l’acte criminel commis sera fusillé.
Le 20 octobre 1941, le lieutenant-colonel Hotz est abattu par la Résistance à Nantes. Les Allemands appliquent leur sentence. C’est le ministre de l’Intérieur, Pierre Pucheu, qui déterminera lui-même la liste des 27 otages à sacrifi er et qui, le 22 octobre, seront fusillés dans la carrière de la Sablière à Châteaubriant.

Qui sont-ils ?

La plupart sont des militants communistes. De nombreux responsables de la CGT figurent parmi les victimes dont Jean-Pierre Timbaud, Jean Grandel des PTT, Désiré Granet du papier carton, Charles Michels des cuirs et peaux, Jean Poulmarch des produits chimiques, Jules Vercruysse du textile. Il y a également le fils d’un dirigeant de notre fédération, le plus jeune, âgé seulement de dix-sept ans, Guy Môquet. Se trouve également Henri Barthélémy, un cheminot retraité de Thouars.
Paradoxalement, Châteaubriant donnera un élan supplémentaire à la lutte contre l’occupant nazi et contribuera à l’essor de la Résistance.

Thierry Roy, président de l’IHS.

Image : ©IHS CGT cheminots