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Trains de nuit, l’histoire continue….

Durant l’été, le président de la République a annoncé le développement des trains de nuit dans le cadre de la transition écologique.

Ce retournement ne doit pas nous faire oublier l’acharnement dont les gouvernements des deux dernières décennies ont fait preuve en vue de leur suppression, ni la pugnacité de la CGT et des combats menés pour empêcher celle-ci. L’histoire des trains de nuit est en effet liée à celle du combat de la CGT et des associations pour leur maintien.

Un peu d’histoire

Il y a vingt ans, la France était sillonnée chaque nuit par de nombreux trains-couchettes. De Paris à Nice, de Strasbourg à Portbou (Espagne), de Paris à Tarbes… « Endormez-vous à Paris, réveillez-vous à Nice » est un slogan que nous avons encore tous en tête.
En 2000, Guillaume Pepy, alors directeur général de la SNCF, décide de supprimer 300 points d’arrêt sur les 67 trains de nuit circulant à l’époque. En 2007, la suppression des voitures-lits parachève son œuvre. En 2016, l’État finit par porter le coup de grâce annonçant la suppression totale des trains de nuit. Rappelons qu’Emanuel Macron était à l’époque ministre des Finances.

Un combat actuel

Dans un communiqué en date du 12 juillet 2016, la Fédération CGT des cheminots et l’UIT avaient dénoncé cette politique, rappelant qu’il était temps que les trains d’équilibre du territoire (TET) et les trains de nuit retrouvent leur rôle dans la connexion des territoires. La CGT proposait aussi que les ingénieurs de la SNCF et d’Alstom travaillent à l’élaboration de nouvelles voitures couchettes dignes du XXIe siècle.

Encore une fois, l’histoire nous apprend qu’il convient d’être vigilant face aux effets d’annonces présidentielles

Thierry Roy, 
vice-président de l’IHS des cheminots