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Facilités de circulation : un ACQUIS HISTORIQUE !

Les facilités de circulation accordées aux cheminots  et à leurs proches sont aussi anciennes que le chemin de fer lui-même ou presque, les compagnies ayant très vite mis en place un régime d’échanges favorisant la mobilité de leurs agents.

Un régime vieux de plus d’un siècle

Très vite aussi un régime d’échanges entre compagnies est mis sur pied. Pour exemple, dès 1852 la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) accordait aux agents des autres compagnies des permis gratuits pour les employés voyageant en service et une réduction de moitié pour les autres motifs. En 1880, ce fut au tour des compagnies du Nord et de l’Est d’intégrer les facilités de circulation. Celles-ci permettaient notamment aux agents et à leurs épouses de se rendre plus facilement dans les marchés.

Un siècle de déploiement

En 1939, en réponse à une revendication de la CGT, le ministère accorde un permis gratuit aux ascendants de l’agent, s’ils habitent chez lui.
En 1947, un régime national de facilités de circulation homologué par le ministre des Travaux publics et des Transports est établi, mettant fin aux facilités de circulation à caractère régional. C’est à ce moment qu’apparaît l’attribution d’un permis gratuit aux ascendants de l’agent, mais sans condition (la nécessité d’habiter chez son enfant disparaît).
En 1956, la suppression de la troisième classe amène la rédaction d’un nouveau règlement homologué par le secrétaire d’État aux Travaux publics, aux Transports et au Tourisme, validé par le gouvernement et dans lequel apparaît toujours la notion de permis gratuit pour les ascendants.

Un acquis à défendre

Depuis le décret de 1938, beaucoup de choses ont évolué sur les facilités de circulation. Mais tous les acquis sur ce sujet l’ont été grâce aux luttes des cheminots avec la CGT, leur mobilisation constante ayant fait échouer toutes les volontés de remise en cause de celles-ci.
Parmi les plus récentes mobilisations, citons celle de 2009 lors de laquelle la Fédération avait lancé une pétition unitaire contre la remise en cause de nos facilités de circulations et recueilli plus de 100 000 signatures.
Récemment, un rapport interministériel (voir notre Tribune de septembre 2021) a per-mis au ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, d’affirmer sa volonté de remettre en cause les facilités de circulation. Ce n’est pas nouveau et ce n’est pas le premier à affirmer cette volonté, et à reculer devant la mobilisation des cheminots. Gageons que cette fois encore les cheminots actifs et retraités sauront de nouveau se mobiliser pour défendre ce droit vieux comme le chemin de fer…

Thierry Roy,
président de l’IHS des cheminots.

Photo : © IHS CGT Cheminots