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Il y a 80 ans, la CGT se RÉUNIFIAIT

Le 17 avril 1943, au Perreux-sur-Marne, Robert Bothereau, Louis Saillant, Henri Raynaud et André Tollet bouclent la première phase d’un processus historique en signant l’Accord du Perreux qui acte la première phase de la reconstitution d’une CGT unique.

Celui-ci occupe une place très importante dans l’histoire de la CGT.

Lors de cette très longue réunion, ces camarades privilégient avant tout le processus unitaire en acceptant l’essentiel des exigences confédérées.

Voici les bases essentielles de cet accord.

Le mouvement confédéral se réunifie en respectant la physionomie qui était la sienne en septembre 1939.

En premier lieu, l’unité se réalise au sein du bureau confédéral. Le bureau sera composé de trois représentants d’une tendance et de cinq représentants de l’autre tendance. Les membres régulièrement élus du bureau, défaillants, empêchés ou absents du territoire métropolitain seront remplacés dans leurs fonctions, par des membres choisis par les camarades de leur tendance.

L’unité se réalisera selon les principes identiques dans les Unions départementales et les Fédérations. Les proportions existantes, entre les tendances en septembre 1939, seront rétablies dans chaque Union et dans chaque Fédération.

Par la suite, et dans la pratique, le processus d’application de cet accord n’a pas été un long fleuve tranquille. Ainsi, en novembre 1943, Louis Saillant fait savoir que le regroupement syndical est en bonne voie au niveau des unions départementales, mais que certaines difficultés subsistent dans certaines fédérations. Celles-ci seront surmontées pour arriver à une réalisation complète au printemps 1944.

Thierry Roy, président de l’IHS.

Photo : Louis Saillant. ©Presse Libération / coll. musée de l’Histoire vivante