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Démantèlement : changeons L’HISTOIRE

La revendication de nationalisation des chemins de fer est apparue lors de la grève des cheminots de 1920. La réaction de l’État fut cinglante. Préférant combler les dettes cumulées des compagnies privées appartenant aux banques, il réquisitionna l’armée et révoqua 20 000 cheminots.

Il fallut attendre 1938 pour que la nationalisation partielle ait lieu, entraînant la création de la SNCF. Déjà à cette époque, la CGT prônait la complémentarité du rail avec la route et même l’avion, alors modes émergents et potentiels services publics.

Trente ans de luttes

Dans les années 1950, l’idée européenne « pacifique et généreuse » mais aussi de « résistance à la menace soviétique » se développe. Depuis trente ans, la législation européenne, initiée par les États, aligne traités et autres décisions contraignantes et jamais expertisées, libéralisant des pans entiers de l’économie.

En France, le ferroviaire a ainsi été remodelé structurellement, dans son organisation, puis comptablement, à coups de directives transcrites nationalement. Il est à présent attaqué socialement, par une mise en concurrence des cheminots. Car, quel que soit le pays, ce sont toujours eux qui coûtent trop cher aux yeux des gouvernants.

De nombreuses luttes ont été construites à chaque étape, pour tenter de limiter le contenu dévastateur des textes et ouvrir d’autres voies de développement par la coopération, la complémentarité des modes et des garanties sociales protectrices.

Continuons le combat

Face aux nouvelles attaques que subissent les cheminots et les salariés du ferroviaire, ce combat historique doit revêtir les couleurs d’une action contemporaine. L’efficacité sociale doit en être la référence et l’unité de mesure, fondamentales pour asseoir l’efficacité du transport et de l’économie. Ce combat qui fait partie intégrante de notre histoire, nous devons le poursuivre en utilisant tous nos moyens de luttes et d’expression démocratique comme le bulletin de vote.

Patrick Chamaret,
président de l’IHS des cheminots.