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Combattre l’extrême droite : une LUTTE CGT

Depuis plus d’un siècle, l’action syndicale de la CGT se mène au plan économique, politique et idéologique.

En effet, la CGT n’accepte pas de cantonner son combat aux seules sphères économique et sociale, comme le voudrait l’extrême droite, au nom d’une curieuse notion de l’indépendance syndicale.

C’est sur ce principe qu’il a été décidé de consacrer le dossier de cette Tribune au décryptage du Front national – actuel Rassemblement national – de son idéologie et de son programme.
Connaître ce qu’est réellement l’extrême droite s’avère utile pour pouvoir débattre et combattre ses idées comme la CGT l’a toujours fait. Elle a par ailleurs dû faire face à de multiples tentatives d’implantation de l’extrême droite dans le syndicalisme à plusieurs reprises dans son histoire.

Les principales ont été menées par les Jaunes de France (1898-1912), la Confédération des syndicats professionnels français (1936-1940), le syndicalisme dit « indépendant » ou  « libre » (1948-1984) et les syndicats FN (1995-1997). La CGT a aussi eu à lutter contre la tendance « Syndicats » qui a sévi en son sein entre 1936 et 1940 (voir le dossier d’Emeric Tellier dans Les cahiers de l’IHS national n° 137, mars 2016).

Finalement, ce qui frappe, c’est l’insistance de la droite et de l’extrême droite à essayer de s’implanter dans le syndicalisme et la concomitance de ces tentatives avec les temps forts de l’histoire syndicale. Le fait qu’elles interviennent lors de la création de la CGT, du Front populaire, à la Libération ou lors des grèves de mai-juin 1968 et de 1995, n’est bien évidemment pas le fruit du hasard ! Le capital, lorsqu’il se sent menacé, n’hésite pas à financer et à soutenir ces « hommes ou femmes en brun » pour faire barrage aux revendications.

Leur échec s’explique tout d’abord par les désaccords profonds qui traversent les différents courants de la droite et de l’extrême droite et qui n’ont pas manqué d’alimenter les scissions et les polémiques. Ensuite, leurs discours et leurs pratiques n’ont jamais réussi à convaincre la grande masse des travailleurs, si bien que toutes ces tentatives ont échoué.
Enfin, il faut bien reconnaître le rôle essentiel du combat du mouvement syndical, politique et associatif pour bloquer son implantation et éviter son développement. Les campagnes d’information des salariés et de l’opinion publique, l’accent mis sur la syndicalisation, l’organisation et la démocratie syndicale, la solidarité financière et les recours en justice ont à chaque fois permis de venir à bout de ces tentatives.

Thierry Roy,
président de l’IHS des cheminots.

Photo : Les Cahiers de l’IHS national numéro spécial de mars 2012. © CGT
(Ce numéro n’est malheureusement plus disponible ; vous pouvez encore télécharger le n°137 de mars 2016, contenant le dossier d’Emeric Tellier.)