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Le CNR : TOUT UN PROGRAMME

Le 15 mars prochain marquera le 80e anniversaire d’un texte fondamental adopté par le Conseil national de la Résistance (CNR), Les jours heureux.

Chaque période a ses spécificités et il n’est pas possible de comparer celles de 1944 à celles de 2024, mais l’actualité nous rappelle la nécessité de maintenir ce programme vivant.

Au nom de la dignité

Élaboré à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ce texte fut l’œuvre de représentants de différents mouvements de la Résistance, de partis et de syndicats – dont la CGT réunifiée. Ils avaient des conceptions politiques et aspirations sociales diverses et parfois opposées, mais ils avaient en commun d’être tous soumis aux dures contraintes de la clandestinité et d’être tous engagés dans la lutte libératrice. Rien n’aurait été possible sans leur prise de conscience.

Un projet de société

Les grands principes du programme du CNR portaient sur l’instauration d’une démocratie économique et sociale. C’est là sans doute la partie la plus novatrice du texte, et les moyens pour y arriver.

Parmi ceux-ci figuraient :
Le contrôle par la nation des secteurs clés de la vie économique soustraits aux appétits individuels ;
Le droit au travail, aux loisirs et à un revenu décent ;
La mise en place d’une Sécurité sociale généralisée ;
Le droit à la retraite et un égal accès pour tous à l’instruction.

Ces principes, qui résonnent encore aujourd’hui, ont façonné notre société.

À une époque où la détérioration du tissu social ouvre la voie à la démagogie, où la jeunesse a besoin de repères, il ne semble pas inutile de rappeler que les valeurs qu’affirme le programme du CNR, la liberté, la justice sociale, la solidarité, la tolérance sont les seules susceptibles de constituer le socle d’une « République citoyenne et sociale ».

Thierry Roy, président de l’IHS cheminot

Photo : © Fédération CGT Cheminots