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SNCF : une histoire MOUVEMENTÉE

Le 1er janvier 2023 l’Épic SNCF aurait eu quarante ans.

Cette nouvelle structure, instituée par la loi Loti de décembre 1982, transformait une première fois la SNCF suite à sa création le 1er janvier 1938.

Le décret de 1937 a institué une société d’économie mixte détenue à 51 % par l’État et à 49 % par les actionnaires des anciennes compagnies ferroviaires. En d’autres termes, ceux-ci touchèrent des dividendes pendant les 45 ans de durée de la convention. Au terme de celle-ci, le 31 décembre 1982, une nouvelle organisation devait advenir. Mais laquelle ?

L’arrivée de la gauche au pouvoir en mai 1981 donna une réponse nette à cette question. La Loi d’orientation des transports intérieurs (Loti) adoptée le 30 décembre 1982 institua l’Établissement public à caractère industriel et commercial « Épic SNCF » détenu à 100 % par l’État.

Le Président de la République, François Mitterrand, inaugura en ces termes la nouvelle SNCF : « Il s’agit bien pour la SNCF d’une seconde naissance. La Loti permet à la SNCF de voir son sort définitivement assuré et, au-delà, de conforter le statut, les droits et les devoirs de 250 000 cheminots et de leur famille. Elle consacre un service public, elle rend possible la démocratisation de sa gestion en offrant aux cheminots par la création d’un CE et par leur représentation au conseil d’administration, des facultés d’expression accrues. »

Dans un communiqué du 25 janvier 1983, la Fédération déclara que « les conceptions exprimées… marqu[ai]ent bien une rupture avec la politique d’avant le 10 mai 1981… La Fédération CGT des cheminots… tiendra[it] toute sa place afin que la nouvelle SNCF puisse répondre à l’attente du pays, des usagers et des cheminots. »

Depuis, l’organisation de notre entreprise a connu plusieurs transformations jusqu’au 1er janvier 2020 où la SNCF a pris un nouveau visage et une nouvelle forme sous le nom de Groupe public unifié (GPU). La Fédération, comme elle le fait depuis toujours, continuera à y mener tous les combats.

Pierre Delanoue,
membre du bureau de l’IHS des cheminots.

Visuel : © IHS CGT Cheminots