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Archives & documentation : dernières actus

Témoignage et archives de Gaston Pisson-Lavigne.

Gaston Pisson-Lavigne, né à Pau le 11 septembre 1925, est entré aux ateliers matériels de Vitry-sur-Seine le 10 avril 1944 pour échapper au STO. Dès sa première semaine, il adhère au syndicat illégal CGT. Il participe notamment à divers sabotages, au défilé patriotique du 14 juillet 1944 d’Ivry à Choisy-le-Roi puis à la grève insurrectionnelle ainsi qu’à toutes les grandes luttes (1947, 1953, 1968…) et part à la retraite en 1980. Il sera membre du secrétariat du syndicat de Vitry pendant 35 ans.

Le 5 novembre 2021, Serge Wolikow et Caroline Chalier sont allés à Ruffec, à son domicile, réaliser un entretien avec lui. À la clef, un enregistrement audio et vidéo de plus d’une heure et demie. En 2004, nous avions publié son témoignage écrit relatif à la grève insurrectionnelle dans nos Cahiers (n°24).

Depuis, le 9 décembre dernier, Michel Pisson-Lavigne, l’un de ses fils, nous a confié les archives de Gaston (14 P, 1942-2004 ,0,1 ml). Un nouveau classement à réaliser ! Ces documents reflètent le parcours militant de Gaston au sein du syndicat de Vitry. Ces archives contiennent notamment de nombreuses notifications de sanction, une collection de cartes syndicales CGT à partir de 1944, quelques photographies, entre autres, celles d’une délégation du Comité de Paix des cheminots de  Vitry-sur-Seine à la Conférence du désarmement tenu les 20-21 mars 1964 à Genève.

© IHS CGT des cheminots

Archives Charles Nouhailhetas

Fin novembre, Charles Nouailhetas, venu dédicacer ses Mémoires militantes au salon du livre d’histoire sociale, nous a remis quelques documents et objets complémentaires qui enrichissent son fonds d’archives (12 P, 1947-2017, 1.09 ml).

Parmi eux, figure l’équipement spécifique des mécaniciens de locomotives à vapeur que « Charlot » utilisa jusqu’au 15 mars 1967, date de son dernier train vapeur :
une paire de lunettes permettant de se protéger les yeux contre les escarbilles de charbon, un cadre de marche (ici celui d’un train direct de Batignolles à Gisors) qui donne au mécanicien son parcours et ses horaires de passage et d’arrêt en gare, et enfin une clé de berne en laiton permettant d’accéder à
la cabine de conduite, au coffre dans lequel le mécanicien mettait ses affaires à l’abri, aux différents systèmes de sécurité ainsi qu’aux voitures de voyageurs.
Traces matérielles de ce que fut le métier de mécanicien vapeur. 

© IHS CGT Cheminots

 

Papiers de Gérard Couëdel

Parmi les fidèles compagnons de Charles Nouailhetas : Gérard Couëdel. Quelques-uns de ses papiers nous ont été confiés par sa famille en novembre (1943-1998, 0.1 ml). Il s’agit de documents épars. Parmi eux un dossier relatif à l’amiante, ses agendas CGT cheminots de 1962 à 1970 et différents manuels techniques de formation continue de la SNCF à l’attention des agents de conduite.

Bibliothèque & documentation : nouvelle parution

Paru en fin d’année, l’ouvrage de Jérémie Brucker, Avoir l’étoffe, Une histoire du vêtement professionnel en France des années 1880 à nos jours – Editions Arbre bleu, 2021, 406 p – est tiré de sa thèse soutenue en décembre 2019. Il a reçu le premier prix de thèse de l’Association française pour l’histoire des mondes du travail (AFHMT), dédié à la mémoire de Rolande Trempé.

À la croisée de l’histoire économique, sociale, culturelle et des études de genre, cet ouvrage étudie le vêtement sous toutes ses coutures –couleurs, formes, matériaux– et analyse sa place dans l’organisation des entreprises, notamment à La Poste et à la SNCF.

Cette étude mesure également le rôle du vêtement de travail dans la construction des identités sexuées personnelles et professionnelles afin d’évaluer le pouvoir des apparences dans les milieux professionnels français des années 1880 à nos jours.

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