CHEMINOTS, Justes parmi les nations
Cette année nous célébrons le 80e anniversaire de la capitulation sans condition des armées nazies, mais aussi celui de la libération des camps de la mort.

À cette occasion, alors que certains s’évertuent à salir la mémoire des cheminots, il est utile de rappeler que 56 cheminotes et cheminots, issus de tous les milieux et de toutes les régions, ont été reconnus Justes parmi les nations pour avoir sauvé des enfants, des adultes, des familles juives, persécutés par les nazis et les collaborateurs français.
Un livre de Laurent Thévenet, Cheminots, Justes parmi les Nations, rend hommage à ces cheminots, dont douze étaient des militants CGT, en relatant leurs actions dans le contexte historique de l’époque.
Le titre de Juste parmi les nations distingue toute personne non juive qui, au péril de sa vie et sans contrepartie, a sauvé au moins un juif au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de la plus haute distinction civile décernée par l’État d’Israël. La médaille porte une inscription extraite du Talmud : « Quiconque sauve une vie, sauve l’univers tout entier ».
Depuis 1963, 4 150 personnes en France ont été honorées de ce titre. Le 16 mars dernier, les descendants de René Douce, militant communiste, ont reçu au nom de celui-ci la médaille de Juste parmi les nations. Elle a été remise à titre posthume lors d’une commémoration en mémoire de ce cheminot de Fives (quartier de la zone est de Lille), également résistant, qui a sauvé plusieurs dizaines de juifs, dont des enfants, lors de la rafle du 11 septembre 1942, la plus grande qu’ait connue le Nord-Pas-de-Calais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Thierry Roy, président de l’IHS.
© DR